Mon Histoire

De fil en aiguilles

C’est en Bolivie, aux côtés des femmes Quechua, que mon goût pour la couture est né. Les paysannes Quechua, en marge de leurs activités d’agricultrices, tissent depuis des générations, sur des métiers à tisser qu’elles fabriquent elles-mêmes. Elles créent ainsi les étoffes nécessaires à leur vie quotidienne : couvertures, vêtements, porte charge dans le dos.

J’ai été impressionnée par la qualité de leurs tissages, leur dextérité et en même temps touchée par les difficultés économiques auxquelles elles sont confrontées: les récoltes soumises aux aléas climatiques ne permettent pas de faire vivre les familles; j’ai cherché donc, avec elles, le moyen de valoriser ce savoir-faire traditionnel et d’en tirer profit pour les faire participer à l’économie familiale.

J’ai accompagné pendant plus de 5 ans, un groupe de femmes – « l’étoile du matin » – qui s’est constitué autour des activités de tissage et de formations en couture pour transformer leurs textiles traditionnels en accessoires de qualité adaptés à nos vies européennes: sacs, trousses, pochettes de toutes tailles…

Le groupe s’est affilié à une coopérative bolivienne d’artisans COMART.

En Bolivie, face à un métier à tisser traditionnel

En 2005, installée à St Louis du Sénégal je découvre les bandes de tissu tissées main, qui constituent les grands pagnes qui permettent aux femmes africaines de porter leur enfant dans le dos. Charmée par ces textiles, leurs motifs, je cherche à nouveau le moyen de les transformer pour les adapter à notre vie moderne européenne.

De retour en France, je décide de créer mes propres modèles de sacs, trousses en tout genre, pochettes, housses, tuniques… en combinant ces textiles africains et andins avec des tissus unis.

Ainsi est né fil ETNIC, une marque d’accessoires et de vêtements, destinée à colorer et à agrémenter votre quotidien, à créer des passerelles entre les savoir-faire des pays de sud et nos besoins des pays du nord.

Florence Ville-Allaman